[:fr][wpcol_1half id= » » class= » » style= » »]Paul Griffin voit naître sa pratique artistique dans le grand nord de la Colombie-Britannique. En travaillant comme bûcheron, il est tombé sur la construction d’une grosse maison en rondin dans un trou paumé près de Hazelton. Jamais auparavant ne s’était-il vu charpentier ni n’avait-il construit quoi que ce soit, mais son émerveillement devant l’intégration impeccable des rondins de quarante pieds s’imbriquant parfaitement les uns dans les autres le marquèrent. Sous l’influence de ce moment esthétique il s’est dédié pour les prochains huit ans à l’apprentissage du métier de construction de maisons de bois rond.
Au cœur de ce trajet vers la construction et l’architecture existe la croyance fondamentale que les labeurs quotidiens peuvent être art; que le travail manuel d’un charpentier qui monte une charpente de maison, ou le labeur d’un homme qui vend et corde ses bûches devraient prendre la forme d’une expression artistique importante.
Il a déraciné sa jeune famille et déménagé à Sackville, NB pour faire son Baccalauréat en Beaux arts à Mount Allisson University et depuis, il s’efforce continuellement à transformer le quotidien en l’exceptionnel par le biais du monde des beaux-arts. Il s’oriente vers la photographie et la sculpture et aspire à faire découvrir et même réifier les objets du quotidien et les matériaux de construction.
Pendant qu’il termine sa Maitrise en Beaux-Arts à l’University of Guelph, il fusionne la photographie et la sculpture pour créer des amalgames visant à nous faire voir les tensions qui existent entre les objets de notre quotidien et les émotions et/ou les réflexions inexprimés qui s’y rattachent.
Se penchant sur de plus grandes installations d’art composées de tas de bois placés dans des endroits publics, il crée une vaste œuvre qui unifie de façon efficace son désir d’affecter directement le public; un travail qui souligne la beauté inhabituelle d’objets quotidiens.
Tout en travaillant à Mount Allison University, Griffin continue de mettre de l’avant son art, se dirigeant vers une exploration plus complexe de sculptures hybrides. Il emploie des éléments que nous tenons comme acquises et nous les fait voir sous un autre angle qui les imprègne de sens, de pertinence et peut-être même de beauté.[/wpcol_1half]
[wpcol_1half_end id= » » class= » » style= » »]Sarcophage pour un orme
J’ai souvent vu les marques désignant l’orme malade; une chose vouée à la destruction afin de préserver la flore urbaine. Pourtant, j’ai toujours trouvé intriguant la nobilité et le charme esthétique latent qu’ont ces ormes morts, fières sentinelles silencieuses parsemées dans les rues de la ville. La mode actuelle est de tronquer les troncs et d’y sculpter des personnages historiques pour la postérité mais j’espère pouvoir apporter plus d’attention à la beauté formelle ainsi qu’à la poésie de l’arbre en soi. Les ormes d’Amérique, les plus susceptibles à ce terrible fléau, sont des arbres particulièrement beaux; les branches comme des vagues, léchant le tronc avant de s’aventurer vers l’horizon.[youtube width= »250″ height= »187″]http://youtu.be/xQGlLUpKir8[/youtube]
En recouvrant le tronc de petits clous de toiture formant un sarcophage ou un genre de cercueil, je veux capter l’attention du public et lui faire voir la beauté et la noblesse de l’orme abattu. Avec l’espoir que le public marque une pause réflexion sur cet arbre façonné par le temps et la nature pour noter ce qu’a contribué cet orme à la richesse de notre vie pendant la durée de la tienne. [/wpcol_1half_end][:en][wpcol_1half id= » » class= » » style= » »]
Paul Griffin began his art practice in the wilds of Northern British Columbia. While working a logger he happened upon a large log building under construction in the backwoods of Hazelton. B.C.. In his first 20 years of life he had never applied himself to construction or in anyway thought himself as a carpenter yet the way that the forty foot logs fit together in a seamless undulation of golden wood captivated him for some reason. Under the spell of this aesthetic moment he dedicated himself to learning the craft of log home building for the next eight years.
At the heart of this movement into construction and architecture was a core belief that everyday labour and work could be art; that the manual work of a carpenter framing a house or the labour of a man who sells and piles cordwood should be shaped into an important artistic expression.
After deciding to uproot his young family and moving to Sackville to attend Mount Allison University for a Bachelor of Fine Arts he continually endeavored to bring the everyday into rarefied field of Fine Art. Gravitating to the practice of Photography and Sculpture he strove to explore and even reify everyday objects and building materials.
While completing his Masters of Fine Arts at University of Guelph he began to fuse the practice of photography and sculpture creating combines and amalgams that spoke to the unarticulated creative tension that exists between objects we use everyday and the hidden thoughts and/or emotions that attach themselves to those objects.
Moving into larger installation work involving woodpiles placed in public locations he created a large body of work that effectively unified his desire for an art that speaks directly to the viewer; for work that highlighted the uncommon beauty of everyday objects.
While working at Mount Allison University Griffin has continued his art practice moving into an exploration of more complex hybridized sculptures utilizing elements that we take for granted and placing them in a new light that imbues them with meaning, relevance and maybe even beauty.[/wpcol_1half]
[wpcol_1half_end id= » » class= » » style= » »]Sarcophagus for an Elm.
I have often seen the spray marking that brands the Elm tree something that is diseased; something that most be destroyed to safeguarrd the rest of the urban flora. Yet I have always been intrigued by the latent nobility and aesthetic appeal of these dead Elms that stand like silent sentinels throughout our city streets. The latest fad has been to truncate the trunks and carve historical figures for posterity but I hoped to bring more attention to the formal beauty and poetry of the tree itself. The American Elms which seems the most affected by the blight are particularly comely in form; the branches are almost wavelike, curving out of a massive trunk.
By creating a covering of small roofing nails that form a sarcophagus or ritualized coffin of sorts I wish to draw the viewer’s attention to the beauty and nobility of the fallen Elm. Hopefully causing to viewer to pause and reflect on how time and Nature has shaped this tree and how the Elm has enriched our lives over its lifespan.[/wpcol_1half_end][:]